Publié le 08/11/2021



COP26 :
le Groupe ADP engagé pour un transport aérien plus éco-responsable



Du 31 octobre au 12 novembre 2021, les dirigeants du monde entier sont réunis à Glasgow, en Ecosse, dans le cadre de la Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26). L'occasion pour le Groupe ADP, qui gère l'un des premiers réseaux d'aéroports dans le monde, de réaffirmer son engagement en matière de responsabilité environnementale et de réduction de son empreinte carbone.



Les émissions aéroportuaires (comprenant les émissions des avions au sol et des accès à l'aéroport) représentent 5% des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale dans le transport aérien - qui, lui-même dans son ensemble, représente entre 2 et 3 % des émissions totales de CO2. L'aérien est l'un des secteurs en pointe dans la mobilisation face à l'urgence climatique.
Dès 2016, l’OACI (Organisation internationale de l’aviation civile) s'est engagée à diviser par deux les émissions de CO2 en 2050 par rapport à 2005.
En 2019, plus de 200 aéroports européens se sont engagés sur la voie du « zéro émission nette de CO2 » sur leur périmètre de responsabilité au plus tard en 2050. Très récemment, IATA (Association internationale du transport aérien) a adopté une résolution similaire, d'atteindre le zéro émissions nettes de CO2 en 2050 pour toutes les compagnies membres.

C'est naturellement le cas du Groupe ADP, engagé depuis plusieurs années via des actions concrètes pour limiter l'impact de ses activités sur le réchauffement climatique et accompagner la transition énergétique sur les plateformes aéroportuaires. Il est ainsi parmi les premiers gestionnaires d'aéroports à avoir développé des solutions d'énergies renouvelables comme la géothermie à Paris-Orly, la biomasse et le photovoltaïque à Paris-Charles de Gaulle.


Si la crise de l'aérien liée à la pandémie de la Covid-19 a durablement impacté le niveau de trafic et donc l'activité des aéroports, elle agit aussi comme un formidable accélérateur d'une tendance, déjà engagée et qui vise à réinventer un modèle aéroportuaire plus éco-responsable, indissociable d'une aviation décarbonée. Le Groupe ADP est pleinement mobilisé et avec lui l’ensemble de son écosystème et toutes ses parties prenantes : compagnies aériennes, prestataires, entreprises du fret et de la logistique, collectivités locales, etc. 


La crise sanitaire a renforcé notre volonté de nous engager en faveur de la transition énergétique des aéroports et d'accompagner aussi l'ensemble de nos parties prenantes dans cette transition. Une meilleure résilience du transport aérien passe nécessairement par des objectifs environnementaux ambitieux.
Amélie Lummaux
Directrice du Développement durable et des Affaires publiques du Groupe ADP


  • Photo à gauche : vue de la centrale géothermique de Paris-Charles de Gaulle
  • Photo à droite : vue du système de traitement des eaux pluviales (Step) à Paris-Orly



Une trajectoire claire vers la zéro émission


Le Groupe a renforcé sa démarche en 2019 en se fixant une trajectoire ambitieuse vers la zéro émission nette de CO2 d’ici à 2050 en particulier pour les deux grandes plateformes parisiennes, Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly qui ont déjà réduit en moyenne de 71% leurs émissions de CO2 par passager entre 2010 et 2020.


Le prochain grand jalon à Paris Aéroport sera l'atteinte de la neutralité carbone (avec compensation) au plus tard à horizon 2030
. Pour y parvenir, le Groupe actionnera cinq leviers d’actions : la sobriété énergétique, la construction durable et la rénovation du patrimoine ancien, la prise en compte du coût carbone, la transition vers les énergies renouvelables, et enfin la réduction des émissions liées à la mobilité.



Paris-CDG, Paris-Orly et Paris-Le Bourget ont renouvelé fin juillet 2020 leur accréditation de niveau 3 (synonyme d'Optimisation) au sein du programme de certification ACA (Airport Carbon Accreditation) promu par l'ACI (Airports Council International) : LA référence de l'industrie aéroportuaire.



Maîtriser les impacts et engagements


La politique environnementale du Groupe ADP englobe 6 grandes thématiques : air et émission, énergie, eau, biodiversité, aménagement et construction durable et déchets. Pour chacune d'entre elles, des avancées significatives ont été réalisées à date dans les aéroports du Groupe.  



Air et Emission
Déjà 33 % de la flotte de véhicules légers électrique ou hybride à Paris-Orly et Paris-CDG.
Energie
100% d’électricité renouvelable à Santiago et à Paris (géothermie, biomasse, photovoltaïque…). Un gain de 28,4% d’efficacité énergétique depuis 2015 sur les aéroports parisiens.
Eau
Hyderabad récompensé par une « Green Airports Recognition » en 2019 et 2020, pour sa gestion exemplaire. Système de récupérations des eaux de pluies déployée à Maurice et Marais filtrants à Paris-Orly.
Biodiversité
Zéro produits phytosanitaires utilisés à Paris-Orly et à Liège. 800 espèces végétales et animales recensées et protégées sur les aéroports parisiens depuis 2015. Programme de reboisement sur les plateformes de Delhi, Santiago, Madagascar.
Aménagement et construction durable
Terminal 3 de Delhi classé LEED Gold catégorie « nouvelle construction ».
Déchets
Plus des deux tiers de déchets non dangereux valorisés sur les aéroports Parisien. Production d’agro-carburants à partir d'huiles alimentaires sur les restaurants d’entreprise de Paris-Orly.

Et demain ? Hydrogène et SAF : deux leviers pour décarboner le transport aérien



La décarbonation de l’aviation européenne (« net zéro ») est possible dans une trajectoire mobilisant notamment les carburants aéronautiques durables (SAF) et l’avion à hydrogène, avec le soutien des pouvoirs publics.  

De fait le Groupe ADP entreprend d'explorer toutes les voies possibles (électricité, biocarburants…) et d'encourager des innovations de rupture comme celles liées à l'hydrogène. 
En effet, le plan de relance de la filière aéronautique française et l'annonce par Airbus d'un avion à hydrogène à horizon 2035 ont conduit le Groupe ADP à initier, dès à présent, une véritable réflexion de fond et à sélectionner onze projets lauréats à l'issue d'un Appel à manifestation d'intérêt international inédit, dénommé « H2 Hub Airport »

Il s'agit de se projeter sur la nécessaire adaptation des infrastructures aéroportuaires pour relever les défis que poseront la production, le stockage, la distribution et la liquéfaction pour avitailler les avions en hydrogène liquide, mais aussi pour développer tout un écosystème vertueux autour des nouveaux usages que permet l'hydrogène vert pour décarboner notamment les opérations au sol (engins de pistes, opérations d'assistances en escales…). « L'hydrogène est un véritable "game changer" pour tendre vers une aviation nette zéro CO2 en 2050 à l’échelle européenne », commente Amélie Lummaux qui table sur les premières expérimentations d'usages de l'hydrogène au sol, sur les aéroports parisiens dès 2023.




Le Groupe ADP travaille aussi pour favoriser l'essor des propulsions électriques et le recours aux carburants aéronautiques durables, appelés SAF (Sustainable Aviation Fuels). Sur ces derniers, la production de SAF à base de biomasse, dès lors que celle-ci répond à des critères de durabilité stricte, la valorisation des résidus et des déchets ou encore la fabrication de kérosènes de synthèse comme l'e-fuel (mélange de CO2 capturé en haut des cheminées d’usine issue de l’hydrogène) sont autant de pistes à explorer.

Un premier vol long-courrier d'Air France au départ de Paris-Charles de Gaulle embarquant une part non négligeable de SAF (produit à partir d'huiles alimentaires recyclées) a ainsi eu lieu avant l'été 2021. « Sur les SAFs, nous sommes parties prenantes de 6 projets de développement de carburants alternatifs durables en France, souligne Amélie LummauxLe but est de faire émerger, au plus tard en 2025, une production de carburant durable en France capable de desservir les aéroports parisiens. »



In fine, ces grandes sources d'énergie devraient s'avérer complémentaires : l'électrique s'adresserait plutôt aux vols court-courrier et aux avion-école dans les aéroclubs, l'hydrogène serait adapté aux moyen-courriers et les SAF aux vols long-courriers. De fait, l'aéroport de demain doit s'adapter à un mix énergétique entièrement réinventé.



Nous nous préparons à ce que l'aéroport devienne un lieu de distribution d'une pluralité d'énergies bas carbone, et notamment d'hydrogène ; pas seulement pour les avions, aussi pour tous les véhicules de piste, tous les véhicules qui accèdent à l'aéroport.
Augustin de Romanet
Président directeur général d'Aéroports de Paris SA – Groupe ADP