Prendre l’avion avec un dispositif médical :
conseils et témoignages



Comment voyager en avion quand on est porteur d’un dispositif médical ? Comment s’organiser pour passer les étapes de sécurité en toute sérénité ? Fauteuil roulant, appareil auditif, pompe à insuline, prothèse, stomie, pacemaker, chien guide… Nous avons récolté les témoignages et conseils de huit voyageurs expérimentés. 



Toutes les conditions médicales et les formes de handicap n’affectent pas le quotidien de la même manière. Pourtant, même si chaque situation est unique, les précautions à prendre avant de voyager sont souvent les mêmes. Anticipation et communication, aussi bien avec son médecin qu’avec les agents de l’aéroport, sont les clés d’un voyage tranquille et réussi.


Si vous voyagez avec une pompe à insuline : cliquez ici
Si vous voyagez avec une poche de stomie : cliquez ici
Si vous voyagez avec un pacemaker : cliquez ici
Si vous voyagez avec un appareil auditif : cliquez ici
Si vous voyagez avec une prothèse : cliquez ici
Si vous voyagez avec un fauteuil roulant : cliquez ici
Si vous voyagez avec un déambulateur : cliquez ici
Si vous voyagez avec un chien d'aveugle : cliquez ici

 




Voyager avec une pompe à insuline


Reliée au corps par un cathéter et connectée à un capteur sans fil, la pompe à insuline régule la glycémie des personnes diabétiques tout au long de la journée. Ce dispositif médical, peu encombrant, peut faire l’objet de contrôles aux portiques de sécurité.  


Alexandre, porteur d’une pompe à insuline, est prévoyant



Alexandre, 30 ans, est responsable commercial et voyage deux à trois fois par an vers l’Europe ou en long-courrier : « lorsque je voyage, j’anticipe bien et je prévois toujours 20% de matériel en plus, au cas où ».

Il adapte également les quantités à la destination : dans un pays chaud, où le cathéter est susceptible de se décoller plus souvent, il emporte davantage de patchs autocollants. 



Les 3 conseils d'Alexandre


  • Se détendre Un voyage est un peu stressant par nature. Il y a beaucoup de gens qui prennent l’avion avec une pompe à insuline, avec de l’anticipation, tout est possible.

  • Pensez au décalage horaire Il est nécessaire d'adapter si besoin le débit de sa pompe.

  • Profitez !

Se détendre Un voyage est un peu stressant par nature. Il y a beaucoup de gens qui prennent l’avion avec une pompe à insuline, avec de l’anticipation, tout est possible.

Pensez au décalage horaire Il est nécessaire d'adapter si besoin le débit de sa pompe.

Profitez !

 






Prendre l'avion avec une prothèse


Lorsque l’on est porteur de prothèse, une bonne planification et une bonne préparation sont les conditions préalables à un voyage réussi. Si la situation est nouvelle pour vous, sachez que nos agents, eux, la rencontrent régulièrement et sauront vous accompagner. 


Gérard, porteur d’une prothèse, n’hésite pas à se faire aider


Gérard, 68 ans, est un ancien agent immobilier à la retraite. En 2009, un accident de voiture le prive de sa jambe gauche : il porte depuis une prothèse électronique.  


Son truc pour ne rien oublier avant un voyage ? Un tableau Excel ! « J’y note tout le matériel que je dois emporter. Par exemple, si j’oublie mon chargeur, au bout de 4 jours d’autonomie ma jambe devient raide, alors j’ai intérêt à faire attention » sourit-il. Il veille également à ne pas oublier le matériel adapté à son programme de vacances qui peut parfois être plus difficile à se procurer à l’étranger. Par exemple, les pansements spécifiques bien couvrants pour les activités sportives.  

 

À l’aéroport, Gérard n’hésite pas à signaler qu’il fait partie des personnes à mobilité réduite (PMR) : « Dans certains aéroports, il faut beaucoup marcher pour atteindre la sortie ! J’ai donc l’habitude de demander à être pris en charge ». Dans nos aéroports, nos équipes vous accompagnent et vous aident à vous déplacer dans nos terminaux, à procéder à votre enregistrement, à vous rendre jusqu'à l'avion et d'embarquer. 




Les 3 conseils de Gérard


  • S'organiser pour ne rien oublier avec une liste des choses à emporter.

  • Pensez au plus important le chargeur et la télécommande adaptés à votre prothèse.

  • Une fois dans l'avion utiliser des cannes anglaises pour se déplacer, mais aussi bien penser à réserver une place sur l’allée pour étendre sa jambe.

S'organiser pour ne rien oublier avec une liste des choses à emporter.

Pensez au plus important le chargeur et la télécommande adaptés à votre prothèse.

Une fois dans l'avion utiliser des cannes anglaises pour se déplacer, mais aussi bien penser à réserver une place sur l’allée pour étendre sa jambe.

 






Se déplacer à l’étranger avec une poche de stomie


La stomie est le résultat d’une opération chirurgicale : les patients stomisés portent 24h/24 une poche de recueil au niveau de l’abdomen. Pas de contre-indication à voyager avec ce dispositif, c’est simplement une question de logistique.  


Nolwenn et Myriam, porteuses d’une poche de stomie, s'adaptent  



Nolwenn, 31 ans, atteinte de la maladie de Crohn, prend régulièrement l’avion sur des vols internes et s’est rendue plusieurs fois à l’étranger ces dernières années. « Lorsque je pars, j'ai toujours avec moi mes ordonnances, y compris celle de poches de stomie afin de justifier à tout moment de ce que je transporte ».

Outre son matériel, elle dispose d’une carte de porteuse d’appareillage et d’un Pass Avion fourni par son laboratoire : il est traduit en six langues. 


Vous le savez, les bagages en cabine sont soumis à des restrictions. Myriam, présidente de l’Union des Stomisés du Grand Sud, ajuste donc son bagage à main en fonction des réglementations : prédécouper ses poches de rechange pour éviter les ciseaux ou emporter des sacs à couches pour bébé parfumés au lieu d’un spray désodorisant par exemple. 



Les 3 conseils de Nolwenn


  • Anticiper les compagnies proposent un bagage en soute supplémentaire dédié à son matériel médical qui peut être encombrant.

  • Prévoir

    un minimum de 3 jours de matériel dans son bagage cabine pour éviter les mauvaises surprises en cas de vol ou de perte en soute.
     

  • Se détendre en vacances !

Anticiper les compagnies proposent un bagage en soute supplémentaire dédié à son matériel médical qui peut être encombrant.

Prévoir

un minimum de 3 jours de matériel dans son bagage cabine pour éviter les mauvaises surprises en cas de vol ou de perte en soute.
 

Se détendre en vacances !

 






Embarquer avec un pacemaker


Prendre l’avion avec une prothèse électrique cardiaque est simple et sans danger. Quelques conseils devraient vous permettre de profiter du moment en toute confiance. 


Jean-Luc, porteur d’un défibrillateur cardiaque, mise sur l’anticipation

 


Jean-Luc, 58 ans, voyage jusqu’à six fois par an avec un défibrillateur cardiaque placé sous sa peau. Pour lui, un seul objet indispensable : sa carte de porteur de dispositif médical ! Les hôpitaux ont pour habitude de délivrer un carnet de défibrillation, sorte de passeport qui reprend toutes les caractéristiques de son appareillage. Il a cofondé l’Association des porteurs de prothèses électriques cardiaques (APODEC) ; celle-ci délivre aussi le précieux sésame en cas de besoin. 


Cela permet de faciliter le passage aux contrôles de sûreté. « Avec un stimulateur ou un défibrillateur, même si ça n’est pas dangereux, il vaut mieux éviter de passer sous les portiques de sécurité. Il faut présenter sa carte et demander à être fouillé manuellement ». 

 




Les 3 conseils de Jean-Luc


  • Penser a prendre sa carte de porteur de simulateur cardiaque.

  • Arriver en avance

    comme la fouille doit être manuelle, il faut prévoir un temps complémentaire aux contrôles de sureté.

  • Se munir d'une liste de tous les endroits où vous pourriez faire réparer votre défibrillateur ou trouver une assistance pendant votre voyage en cas de besoin.

Penser a prendre sa carte de porteur de simulateur cardiaque.

Arriver en avance

comme la fouille doit être manuelle, il faut prévoir un temps complémentaire aux contrôles de sureté.

Se munir d'une liste de tous les endroits où vous pourriez faire réparer votre défibrillateur ou trouver une assistance pendant votre voyage en cas de besoin.

 






Prendre l’avion accompagné d’un chien guide d’aveugle  


Au quotidien, le chien guide apporte autonomie, confort et sécurité aux personnes non-voyantes et malvoyantes. Le chien guide peut voyager à bord de l’avion sans quitter son maître, mais il doit être signalé en amont lors de l’achat des billets.  

Karine, maîtresse de chien guide, est rassurante 

 


Karine, 50 ans, est bénévole à l’Association Nationale des Maîtres de Chiens Guides. Elle voyage chaque année, en Europe mais aussi en long-courrier depuis une vingtaine d’années. Elle l’assure, voyager avec un chien guide n’a rien de compliqué : « généralement le chien est bien accueilli. » 


L’enjeu principal est de l’ordre du confort : le trajet sera plus agréable si, au sein de l’appareil, la place d’à côté est vide. Le chien aura alors plus d’espace pour s’installer. « En général, le personnel propose spontanément de nous installer à une autre place que celle affichée sur notre billet et ils s’arrangent pour nous trouver deux places vides cote à cote. S’ils n’y pensent pas, il ne faut pas hésiter à le demander. » conseille Karine.  

 




Les 3 conseils de Karine


  • Penser à sa carte sans la carte de maître de chien guide, le chien ne peut pas embarquer librement.

  • Prendre une muselière

    parfois, le collier halti suffit mais le commandant de bord peut réclamer une muselière complète.

  • Ne pas stresser ! le personnel n’est pas toujours habitué mais en dialoguant, tout s’arrange facilement.

Penser à sa carte sans la carte de maître de chien guide, le chien ne peut pas embarquer librement.

Prendre une muselière

parfois, le collier halti suffit mais le commandant de bord peut réclamer une muselière complète.

Ne pas stresser ! le personnel n’est pas toujours habitué mais en dialoguant, tout s’arrange facilement.

 






Embarquer avec un appareil auditif 


Les appareils auditifs sont peu encombrants et parfois même à peine visibles. Pour voyager, ils ne posent généralement aucun problème. Il n’est pas nécessaire pour les personnes sourdes ou malentendantes de se signaler ni lors de l’achat des billets, ni à l’aéroport. 

Philippe, malentendant, voyage sans encombre

 

Philippe, 70 ans, est président de l’association DurdoreilleI. Ancien cadre dans une grande entreprise, il voyage partout dans le monde pour son travail et son plaisir, depuis 40 ans. Ses appareils auditifs ne lui ont jamais posé de problème pour embarquer. A l'aéroport, il n’est pas nécessaire de les retirer, même pour passer les portiques de sécurité. Les porteurs d’implants cochléaires peuvent présenter leur carte de porteur d’implant aux agents de l’aéroport pour éviter le portique de sécurité. 


Toutefois, le port d’appareil auditif dans un aéroport peut être source d’inconfort : « Parfois, les transformateurs des portiques de sécurité ou même de l'éclairage envoient un champ magnétique dans nos appareils. Cela crée un bourdonnement et on n’entend plus ce que les gens disent autour de nous, ni les annonces sonores dans l'aéroport. » Dans ces moments désagréables, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide et des informations plus claires au personnel de l'aéroport. 

 




Les 3 conseils de Philippe


  • Rester serein les bruits parasites dans l'aéroport peuvent être désagréables. 

  • Demander des informations

    si les annonces ne sont pas claires, les agents de l’aéroport peuvent vous aider.

  • Se détendre l’appareil auditif n’est pas un obstacle au voyage.

Rester serein les bruits parasites dans l'aéroport peuvent être désagréables. 

Demander des informations

si les annonces ne sont pas claires, les agents de l’aéroport peuvent vous aider.

Se détendre l’appareil auditif n’est pas un obstacle au voyage.

 






Voyager en fauteuil roulant


Le fauteuil roulant, électrique ou manuel, est indispensable pour permettre aux personnes à mobilité réduite de se déplacer. Les voyageurs qui se déplacent en fauteuil roulant sont accompagnés par le personnel de l’aéroport afin qu’ils puissent embarquer sans difficultés.  

Leonel, handicapé moteur, prend quelques précaution



Leonel, 48 ans, est membre de l’APF France handicap. Il prend l’avion chaque année pour se rendre au Portugal. Pour lui, prendre l’avion lorsqu’on se déplace en fauteuil roulant n’est pas difficile quand on connaît les éventuels obstacles. « À l’arrivée à l'aéroport, on fait comme tous les voyageurs : on se présente dans le hall, on enregistre nos bagages et, ensuite, on se présente à un guichet spécial pour les personnes handicapées où on nous propose un accompagnement adapté pour l’embarquement. »


Il existe plusieurs types de fauteuils roulants et certains peuvent compliquer le voyage. Lors de l’embarquement, les voyageurs sont transférés dans un fauteuil dont la largeur permet de naviguer à l’intérieur de l’avion. Mais le fauteuil avec lequel ils se sont rendus à l’aéroport peut, lui, ne pas embarquer aussi facilement : « Toutes les compagnies n’acceptent pas de transporter les fauteuils électriques, à cause du poids et des batteries. Avant de voyager, il faut se renseigner, ne pas hésiter à téléphoner et poser des questions. » explique Leonel. 




Les 3 conseils de Leonel


  • Prendre un peu d’avance pour être à l’aise, pensez à venir au moins deux heures avant le décollage.

  • Protéger son fauteuil

    les fauteuils sont fragiles. Pensez à les protéger et à expliquer aux agents comment les manipuler.

  • Planifier son arrivée à l’étranger, il n’est pas toujours simple de trouver un véhicule capable de transporter le fauteuil roulant depuis l'aéroport. Renseignez-vous en amont et pensez à réserver un taxi pour votre arrivée.

Prendre un peu d’avance pour être à l’aise, pensez à venir au moins deux heures avant le décollage.

Protéger son fauteuil

les fauteuils sont fragiles. Pensez à les protéger et à expliquer aux agents comment les manipuler.

Planifier son arrivée à l’étranger, il n’est pas toujours simple de trouver un véhicule capable de transporter le fauteuil roulant depuis l'aéroport. Renseignez-vous en amont et pensez à réserver un taxi pour votre arrivée.

 






Voyager avec un déambulateur


À l’aéroport, les personnes qui ont besoin d’un déambulateur pour se déplacer bénéficient d’un accompagnement spécifique destiné aux personnes à mobilité réduite. Pratique : comme les cannes et les béquilles, les déambulateurs voyagent en cabine et non en soute. 

Manuel, pour qui marcher est difficile, se fait accompagner 



Manuel, 72 ans, est retraité et ancien maçon. Il voyage en Europe au moins deux fois par an. Pour lui, il est possible de voyager confortablement grâce à l’assistance proposée aux personnes à mobilité réduite : « A l’aéroport, le personnel s’est toujours montré accueillant et aidant, pour faciliter mes déplacement et l'embarquement. »  

 

Dans un aéroport, il faut souvent parcourir de longues distances à pied. Pour cette raison, les personnes à mobilité réduite bénéficient d’une assistance à leur arrivée. Lorsqu’il achète ses billets d’avion, Manuel signale ses difficultés à se déplacer. A son arrivée, les agents l’installent alors dans un fauteuil roulant qui lui permettra de circuler facilement dans l’aéroport. Il peut alors procéder à son enregistrement, à celui de ses bagages comme n’importe quel voyageur. En tant que PMR, il est aussi aidé pour s’installer à bord de l’avion et pour en descendre.  




Les 3 conseils de Manuel


  • Demander de l’aide l’assistance est un service proposé à l’aéroport, il ne faut pas hésiter à en bénéficier.

  • Faire preuve de patience

    les personnes à mobilité réduite sont les premières à monter à bord de l’avion et les dernières à descendre.

  • Penser aux protections si se déplacer à l'intérieur de l’avion est difficile, une protection urinaire peut être utile, notamment sur les trajets longs.

Demander de l’aide l’assistance est un service proposé à l’aéroport, il ne faut pas hésiter à en bénéficier.

Faire preuve de patience

les personnes à mobilité réduite sont les premières à monter à bord de l’avion et les dernières à descendre.

Penser aux protections si se déplacer à l'intérieur de l’avion est difficile, une protection urinaire peut être utile, notamment sur les trajets longs.




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